Manufacture d'orgues Kuhn SA, 2005

Transformation

Orgue construit par
Orgelbau Th. Kuhn AG, 1968
Sommiers
sommiers à coulisses
Traction
mécanique
Tirage des jeux
électrique
Harmonisation
Matthias Hugentobler

Composition


www.orgelbau.ch/opf=114050

St. Gallen

IV/P/74

Suisse, Saint-Gall
Dom

© photos Orgelbau Kuhn AG, Männedorf

Manufacture d'orgues Kuhn SA, 2005

Transformation

Orgue construit par
Orgelbau Th. Kuhn AG, 1968
Sommiers
sommiers à coulisses
Traction
mécanique
Tirage des jeux
électrique
Harmonisation
Matthias Hugentobler

L'église d'un pèlerin irlandais, du moine Gallus

Sur un plan du monastère en parchemin et datant du 9ème siècle figurent des tonneaux de vin dans la cave et un jardinet réservé aux herbes, mais pas encore d'orgues. Toutefois l'histoire des orgues remonte loin dans l'époque du Moyen Âge. Ici, il ne sera question que de relater brièvement l'histoire des instruments de l'église actuelle, de style baroque tardif, issue de la reconstruction de l'ancienne basilique (1755/66). L'église n'est devenue cathédrale, siège épiscopal, que dans les années 1823/36, suite à suppression de l'abbaye bénédictine en 1805.

Dans le nouvel édifice baroque on s'est contenté longtemps de deux orgues de choeur avec façades jumelles disposées en miroir. Ils ont été commandés le 15 juillet 1766 et construits entre 1768 et 1770 par Victor Ferdinand Bossard. Ils prennent place latéralement au dessus des stalles du choeur, les deux consoles de droite et gauche s'intègrent dans les stalles. Suite à une pneumatisation de ces orgues par Fanz Gattringer en 1939 ils ont été restaurés en 1966/67 par la manufacture Mathis.

Ce n'est que dans les années 1808/1810 qu'une grande tribune située à l'ouest, nécessaire pour recevoir un grand orgue a été édifiée, pour un orgue réalisé en 1811/15 par Franz Frosch (1756-1829) de Munich et par son fils Josef (1785-1868). Cet instrument comportait quatre claviers et pédalier avec 60 jeux et 3476 tuyaux. Le buffet de l'orgue avait été commandé en 1811 au stucateur et sculpteur Josef Simon Moosbrugger de Tschoppernau, région de Bregenz (Bregenzerwald). C'est lui qui déjà avait créé en 1808/1810 le maîtreautel. La forme du buffet était un peu particulière. Il se composait de quatre grandes tourelles plates de 16 ', deux à droite, deux à gauche, de hauteur à peu près semblables et d'une partie centrale étrangement très basse. Ses formes, à la base baroques, deviennent déjà un peu plus rigides et marquées par une ornementation classique en feuilles d'acanthes.

De 1872 à 1875, Johann Nepomuk Kuhn modifia complètement cet orgue de Frosch. Il en fit un nouvel orgue en conservant l'ancien buffet et refit des sommiers à cônes mécaniques qui n'avait plus que 55 jeux, dont 41 avaient été repris de l'ancienne composition, dont 14 étaient totalement ou partiellement refaits à neuf.

Au cours de la totale restauration de l'église de 1961 à 1967, durant laquelle il fallait reconcevoir tout son ancien décor intérieur, il a fallu penser au nouvel orgue. Il comprend de nouveau quatre claviers et Pédale, 73 jeux sonnants. A droite et gauche les deux grandes tourelles extérieures de la Pédale ont été reprises de l'orgue de 1815, et le reste de la construction est totalement neuf. L'orgue a été conçu avec de nouveaux sommiers à coulisses, une traction mécanique comprenant six accouplements usuels. Pour alléger son toucher des soupapes à balanciers ont été prévues et remplacées plus tard, le progrès aidant, avec des balanciers plus simples, améliorés.

Friedrich Jakob, 2007

Traduction: Paul Cartier